La fissure de terre sur la route de Mai Mahiu-Suswa a récemment attiré l’attention et fait coulé beaucoup d’encre.
L’histoire d’une grande fissure soudaine dans les comtés de Narok et de Suswa, au Kenya, endommageant une grande route et plusieurs maisons, a rapidement fait le tour du net.
L’explication proposée était que la fissure est la preuve que l’Afrique se sépare, poussée par des forces tectoniques mystérieuses au plus profond de lui-même.
Les médias associant cette faute mineure particulière (si confirmée comme telle) à la division de l’Afrique ne sont pas entièrement fausses, mais c’est une vue très généralisée.
Selon le « Kenya Geological Survey », l’écoulement rapide des eaux souterraines a provoqué la formation de grandes ravines.
Le Kenya a été frappé par de fortes pluies au début du mois de mars, après de longues sécheresses.
Le matériau volcanique, couvrant toute la zone, est en grande partie non consolidé, très fertile, mais aussi très facile à éroder et à rincer par l’eau.
Les sécheresses ont desséché les couches les plus superficielles du sol, formant une couche dure superficielle. L’eau de pluie s’infiltrant sous cette couche et s’écoulant sous la terre a lavé de grandes cavités et des tunnels dans le matériau volcanique (cet effet est appelé le « pipe flow »).
Enfin, la couche superficielle s’est effondrée, révélant les grandes ravines à la surface. Les photos satellites montrant des ravins secs dans toute la région confirment que ce n’est pas la première fois qu’une telle chose se produit.
Certains médias ont rapporté que l’ouverture de la fissure avait été précédée d’une activité sismique. Cependant, cette zone est mal couverte par les stations sismographiques et aucune station internationale n’a détecté un tremblement de terre particulièrement violent dans la région. Cette affirmation semble donc non vérifiée.
Les sismologues disent que les cracks de Mai Mahiu sont des fissures et non des failles. Selon le Dr Sismologue, Silus Simiyu, ce sont de grandes fissures dans la terre, jusqu’à 10 pieds de large et quelques kilomètres de long, qui ont causé des dommages importants aux biens, aux routes et aux services publics.