Tidiane N’Ddiaye, chercheur, anthropologue et économiste est l’un des grands spécialistes des civilisations négro-africaines et de leurs diasporas.
Tidiane N’Diaye consacre un essai à la traite arabo-musulmane qui décima l’Afrique du VII au XXe siècle.
Il est également l’auteur de nombreuses études économiques et sociales sur les départements français d’Amérique.
Il n’y a pas de degré dans l’horreur, ni le monopole de la souffrance ou de la cruauté.
La traite trans-sahélienne et orientale a été beaucoup plus meurtrière pour les populations Africaines que la traite transatlantique, « pour 9 à 11 millions de déportés lors de cette traite, il y a aujourd’hui 70 millions de descendants. »
On ne comptait plus que 1 millions de descendants à cause de la castration massive pratiquée près de quatorze siècles.
Les arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l’histoire des peuples noirs n’est apparemment pas définitivement tournée. La traite négrière a commencé lorsque l’émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un bakht (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d’esclaves. La majorité de ces hommes étaient prélevés sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d’une énorme ponction humaine qui devait s’arrêter officiellement au début du XXème siècle.
La traite négrière arabo-musulmane fut un véritable génocide, qui a été volontairement occultée par une pseudo « solidarité religieuse ».
Le Sahara à elle seule compte plus de 9 millions de captifs transportés dans des conditions inhumaines dont plus de 2 millions, morts dans le désert.
En ce qui concerne la traite orientale (région mer rouge et océan Indien), on compte plus de 8 millions de victimes.
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