Ré-émigrer signifie revenir chez soi et en faire un but, non un choix par défaut. Géraldine Hallot est aller à leur rencontre.
On les désigne par le terme de « repat » diminutif de « repatriés » ces migrants qui ont rebroussé chemin et qui vantent à leur retour un patriotisme qu’ils ne portaient pas quelques mois auparavant.
Ces ré-émigrés partis à la recherche d’une « vie meilleure en Europe » sont revenus sur les terres où ils ont grandi.
« Ce qui motive leurs retours souvent, c’est une démarche citoyenne », déclare la reporteur, Géraldine Hallot. « Ce sont souvent des gens qualifiés et diplômés […] Ils estiment qu’ils ont des choses à apporter à leur pays. »
Ils se disent d’une part qu’il est temps de retrouver leur famille qui leur manque et d’autre part faire profiter à leur pays d’origine de leurs qualifications et de leurs connaissances. Certains vont jusqu’à parler de patriotisme.
Elle rajoute: « Ils m’ont dit, l’Europe ce n’est plus l’eldorado. La France notamment, ils y ont tous vécu pendant 10, 15 ou 20 ans, ils y ont tous vécu des périodes de chômage, il y en a qui a vécu une agression raciste en 2005 […] Ils m’ont tous dit que le climat avait changé. »
Cependant, ces exemples ne valent que dans les pays jouissant d’une bonne santé économique. Cette tendance ne peut être généralisée à l’échelle du continent.
Le Sénégal est l’un des pays Africains à enregistrer ces flux et reflux de population.
« Il y a dix ans, l’Europe me faisait rêver. Mais il m’a suffit d’un tour en Europe pour me dire que je suis plus heureux chez moi. »
Au Sénégal, quand la diaspora revient, reportage de @geraldinehallot et Stéphane Beaufils à retrouver demain dans #Interception pic.twitter.com/mlNpbXwsSY— France Inter (@franceinter) 28 avril 2018