Le premier film kenyan figurant au festival de Cannes a été interdit par le Kenya Film Classification Board (KFCB).
Cette année, pour la première fois, un film Kenyan sur l’homosexualité sera projeté au Festival de Cannes.
Rafiki, qui signifie « ami » en kiswahili, raconte l’histoire de deux jeunes femmes qui tombent amoureuses.
Son réalisateur, Wanuri Kahiu, a partagé l’information sur l’interdiction nationale du film sur Twitter.
Je suis vraiment désolé d’annoncer que notre film Rafiki a été interdit au Kenya. Nous pensons que les Kenyans adultes sont suffisamment mûrs et perspicaces pour regarder le contenu local, mais leur droit a été refusé.
Selon le KFCB, « le film fait la promotion du lesbianisme au Kenya » ce qui est en contradiction avec la Constitution du pays.
The @InfoKfcb has banned the film « RAFIKI » due to its homosexual theme and clear intent to promote lesbianism in Kenya contrary to the law and dominant values of the Kenyans. #KFCBbansLesbianFilm Dr. @EzekielMutua @moscakenya @PresidentKE @WilliamsRuto @wanuri @NellyMuluka pic.twitter.com/9hBQOukHv3
— KFCB (@InfoKfcb) 27 avril 2018
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a déclaré que les droits des homosexuels n’avaient « aucune importance pour le peuple Kenyan ».
« Ce n’est pas une question de droits de l’homme, c’est une question de notre propre base en tant que culture », a-t-il déclaré.
Dans un post sur Facebook, le lendemain de la diffusion de l’interview, Mutua, membre du KFCB, a salué la position du président.
« En tant que conseil d’administration, nous sommes restés fermes sur ce sujet et défendrons le bien commun de la société en veillant à ce que les contenus cinématographiques et audiovisuels ne promeuvent pas ou ne légitiment pas l’homosexualité dans ce pays », écrit-il.