La politique d’immigration du Kenya se durcit

Photo : Joseph Okanga / Reuters

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Le Kenya durcit sa position vis-à-vis des travailleurs étrangers, durcissant l’émission de permis de travail et en numérisant les dossiers de milliers d’expatriés.

Le gouvernement a lancé un ultimatum de 60 jours à tous les travailleurs étrangers pour régulariser leurs documents ou risquer d’être expulsés. Le ministère de l’Intérieur a également lancé un exercice d’enregistrement et de vérification visant à créer un dossier numérique unique qui pourrait faciliter les vérifications annuelles de l’immigration pour identifier les travailleurs sans papiers.

Dans le cadre du nouveau traitement, les étrangers devront soumettre leur permis de travail original, l’endossement officiel sur un passeport, une copie de leur carte d’étranger, un reçu de paiement officiel en plus de leurs détails d’enregistrement fiscal.

Le secrétaire du cabinet, Fred Matiang’i, a déclaré que ceux qui ont omis de mettre à jour leurs détails « seront emprisonnés ».

En tant que pays économiquement dominant et stable en Afrique de l’Est, le Kenya est une destination populaire pour les travailleurs humanitaires, les volontaires et les organisations non gouvernementales d’Amérique du Nord, du Royaume-Uni et d’Europe.

Le gouvernement affirme que la dernière initiative fait partie d’une campagne visant à protéger les intérêts des travailleurs Kenyans et à faire en sorte que les étrangers n’accomplissent pas d’emplois que les citoyens peuvent déjà faire. Matiang’i a indiqué qu’il y avait 34 000 travailleurs étrangers enregistrés délivrés avec des permis même s’il y en avait des milliers d’autres qui n’étaient pas enregistrés.

Pourtant, l’application de certaines de ces procédures difficiles sera délicate étant donné que les citoyens des pays disposant de passeports puissants peuvent facilement se rendre au Kenya, y rester et faire des affaires pendant la durée de leur visa.

La nouvelle répression fait suite aux critiques des régulateurs il y a deux ans qui ont noté que des ONG occidentales n’embauchaient pas de Kenyans, payaient plus de personnel étranger que d’employés locaux et ne parvenaient pas à transférer des emplois aux locaux.

De son côté, le gouvernement a récemment fait l’objet de critiques pour avoir embauché 100 médecins cubains, leur donnant de meilleurs salaires que les médecins kenyans, même en mettant à l’écart les professionnels de la santé locaux et le secteur de la santé.

En Afrique de l’Est, le Kenya est à peine le seul pays qui tente de restreindre l’emploi des travailleurs étrangers. En Tanzanie, le gouvernement du président John Magufuli a réprimé les entreprises qui recrutaient des étrangers, y compris des ressortissants chinois, sans respecter les procédures de travail stipulées.

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