En novembre 2009, le Pérou s’est excusé pour la première fois auprès de ses citoyens Noirs pour des siècles de « maltraitance, exclusion et discrimination ».
Le nombre de citoyens Afro-péruviens à l’heure actuelle est estimé entre 10 à 12 pour cent de la population totale du Pérou. Une cérémonie publique a été organisée pour présenter des excuses officielles aux Afro-péruviens.
Leurs ancêtres ont été déportés du continent Africain au 16ème siècle comme esclaves dans la région par les espagnols.
Le Pérou n’est pas le premier pays d’Amérique du Sud à s’excuser auprès de sa population noire, mais il a été le premier à reconnaître la discrimination actuelle après des années de déni.
L’esclavage a été aboli au Pérou en 1854.
La cérémonie publique s’est tenue le 7 décembre 2009 au Palais du Gouvernement, avec la présence du Président Garcia, la Ministre des Femmes et du Développement Social, Nidia Vilchez, la seule membre du Congrès Afro-péruvien, Martha Moyano, l’ancien maire d’El Carmen, Hermes Palma-Quiroz, et le fondateur du mouvement noir, Francisco Congo, Paul Colino-Monroy.
« Nous présentons des excuses historiques au peuple Afro-péruvien pour les abus, l’exclusion et la discrimination perpétrés contre eux depuis l’époque coloniale jusqu’à nos jours », déclare la Ministre Nidia Vilchez.« Nous sommes ici ensemble pour un acte inhabituel sans précédent, pour présenter des excuses au peuple Afro-péruvien mais surtout pardonner à la race noire, que notre voix puisse être entendue dans les pays infligés par le commerce esclavagiste, qui a déchiré tant d’hommes et de femmes, des millions d’entre eux, et les a emmenés aux extrémités de la planète pour travailler dans les plantations. »